Le triangle d’exposition

- Sur ces trois paramètres, seuls les ISO n’ont pas de mode de priorité dédié, mais ils sont prioritaires sur les deux autres modes, sauf dans leur position auto.
- Ce qui signifie que lorsque les ISO ne sont pas en mode « auto », cela correspond à un mode « priorité ISO ».
Les programmes de prise de vue

La molette de sélection diffère selon les marques et les modèles
(1) Le mode auto A ou A+
(2) Le mode « programme » P
(3) Le mode priorité vitesse TV
(4) Le mode priorité ouverture Av
(5) Le mode manuel M
(6) Le mode Bulb B
(7) Les modes « scène » SCN
(8) Les modes personnalisés (reflex)
Le mode auto A ou A+
- C’est un mode qui contrairement aux autres, laisse la main à l’appareil pour contrôler vitesse, diaphragme et ISO, mais pas seulement. A+ dénommé également « mode scène intelligente », signifie que l’appareil a recours à l’IA, qui par comparaison avec une banque d’images considérées comme « bonnes », va affiner les réglages en s’y référant.
- Sont aussi pris en charge automatiquement dans ce mode principalement:
- La mesure de la lumière
- Le choix des collimateurs autofocus
- La balance des blancs
- la correction d’exposition et la mémorisation d’exposition étant impossibles
- Restent seuls accessibles dans ce mode:
- – l’autofocus Auto ou Manuel
- – l’activation (auto ou forcée)/désactivation du flash ainsi que sa fonction anti « yeux rouges » aucun réglage de sa puissance n’est possible.
- – la prise de vue unique ou en rafale et le minuteur.
- – la fonction liveview
- – le format image (RAW vs JPEG, en L, M ou S)
- Attention! Après appui à mi-course, certains APN (reflex) refont la mesure de la lumière ET/ou la MAP au recadrage (cf son mode d’emploi).
- Quand utiliser le mode auto?
- Dans les situations où l’on veut déclencher rapidement sans se poser trop de questions. Par exemple:
- Quand la situation fait qu’on ne veut pas perdre de temps en réglages .
- Quand le résultat que l’on veut obtenir est une exposition « moyenne » plus qu’un rendu artistique (famille, photos « instantanées », voyage…)
- Pour être prêt à déclencher quand on ne veut pas rater une action importante et fugace. (mimique d’enfant, attitude d’un animal…) avec un risque moindre de raté.
- Pour la photo de rue, prises de vue « sur le vif ».
- Quand on prête son appareil à quelqu’un qui ne sait pas s’en servir (c’est en partie pour cela que ce mode existe même sur des boîtiers dits « experts »!).
- Quand ne pas utiliser le mode auto ?
- Tout le reste du temps car il n’est pas formateur et ne produira que des images uniformes sans caractère particulier et avec ratages possibles.
- D’autre part il est dommage de posséder un appareil aux potentialités étendues et de ne pas les mettre à profit.
- En mode A ce n’est pas le photographe qui fait la photo…c’est le constructeur de l’APN!
Le mode P pour « programme »
- C’est un mode semi-automatique, qui tout en permettant à l’appareil de calculer les couples ouverture-temps de pose pour une exposition moyenne identique, permet au photographe de choisir le couple laissant entrer la même quantité de lumière
- en choisissant soit l’ouverture, soit le temps de pose adéquat,
- laissant à l’appareil le choix du second paramètre qui permettra
- une exposition moyenne.
- Il permet donc au photographe
- le choix de privilégier soit la
- profondeur de champs, soit l’effet
- flou/netteté qu’il souhaite valoriser.

- Dans ce mode P, tous les autres paramètres de prise de vue sont modifiables.
- Le boîtier proposera en priorité un couple où la vitesse sera calculée en fonction de la focale pour éviter un flou de bougé.
- Dans ce mode si on laisse les ISO en mode auto cela permet au boîtier une plus grande marge de manœuvre en fonction des conditions de prise de vue (faible luminosité par exemple), mais avec un « risque » de montée en ISO.
- Les couples ouverture-temps de pose proposés tiendront bien sûr compte d’une éventuelle correction d’exposition définie par le photographe.
- Quand utiliser ce mode?
- Si l’on n’est pas disposé ou familier avec un usage créatif, le mode P permet toutefois un contrôle de deux effets majeurs comme la netteté et la profondeur de champ via la simple action sur une molette.
- C’est un mode passe-partout, qui permet à la fois spontanéité et créativité, quoique restreinte.
- Enfin c’est un mode favorable à l’apprentissage de l’effet des paramètres temps de pose et ouverture.
Le mode priorité vitesse « Tv »
Remarque préalable: le terme vitesse est ambigu, il vaut mieux utiliser les termes de « temps de pose » ou « durée d’exposition » qui sont plus explicites.
Dans ce mode, l’utilisateur défini le temps de pose adéquat et laisse l’appareil calculer l’ouverture pour une exposition moyenne.
Tous les autres paramètres (hors diaphragme) sont manuels hormis les ISO et la MAP (focus) s’ils ont été réglés sur « auto ».
Quand utiliser ce mode?
– Pour des sujets mobiles pour être sûr d’éviter un flou de mouvement (sport, spectacle…)
– Pour des temps de pose longs dans le but de flouter un sujet mobile (cascade, vagues…). Noter que la limite maxi sera souvent de 30s, c’est le mode B qui permettra d’aller au-delà (voir plus loin).
– Pour éviter le flou de bougé du photographe lors de longues focales à main levée (se rappeler la règle
TP <ou= à 1/focale x facteur de recadrage du capteur)
Attention, cette règle vaut pour un matériel NON STABILISÉ! La stabilisation permettant de gagner plus ou moins de stops selon son perfectionnement.
– Quand l’usage du flash nécessite sa synchronisation (voir topo sur le flash).
– Pour shooter en rafales, où la vitesse (entre autre) aura son importance.

Le mode priorité ouverture « Av »
Dans ce mode, l’utilisateur défini l’ouverture adéquate et laisse l’appareil calculer le temps de pose pour une exposition moyenne.
Tous les autres paramètres (hors temps de pose) sont manuels hormis les ISO et la MAP (focus) s’ils ont été réglés sur « auto ».
Quand utiliser ce mode?
– Pour maîtriser la profondeur de champ désirée.
– Pour obtenir le plus de lumière possible quand on photographie à main levée en basse lumière pour que le boîtier travaille avec un temps de pose le plus court possible et éviter ainsi un flou de bougé.
Pour rester à une ouverture moyenne pour obtenir le meilleur piqué de l’objectif.
Se souvenir que comme pour les focales, il est à éviter si possible d’utiliser les ouvertures extrêmes. L’idéal pour des optiques standard serait d’être à deux diaph en deçà des ouvertures extrêmes, et si dans ce cas l’exposition correcte n’est pas réalisable, il peut être plus judicieux de se servir des ISO pour compenser.
Le mode manuel « M »
- C’est le mode qui permet un contrôle total du boîtier. Souvent décrit comme plus « professionnel » et plus « formateur », il est aussi potentiellement le plus générateur de ratés et de frustration. Plus long à maîtriser et à paramétrer, il est considéré par beaucoup comme rebutant, et par d’autres comme le Graal, à réserver aux « mordus ».
- N’ayant aucun pouvoir de contrôle d’exposition, (la compensation n’est plus accessible sauf en ISO Auto), le boîtier indique néanmoins s’il juge celle-ci correcte ou pas en affichant dans le viseur un curseur de témoin d’exposition qu’il positionne en sur ou en sous-exposition selon ses critères. Au photographe de suivre ou pas cette indication en modifiant ses réglages.
Quand utiliser ce mode?
- Pour des rendus très créatifs (studio).
- Pour une série homogène (studio, ex. photos culinaires)
- Pour un assemblage panoramique pour éviter des problèmes de raccords entre scènes d’exposition différentes.
- Avec l’usage d’un trépied qui permet une grande liberté de combinaisons temps de pose-ouverture-ISO
- Avec un flash en extérieur pour contrôler l’exposition de l’arrière plan.
Comment utiliser le mode manuel?
1/ Analyser la scène et définir la priorité entre maîtrise de la profondeur de champ ou maîtrise du temps de pose. (les ISO ne sont plus prioritaires!) selon LA situation (lumière, mouvement…), et SA situation (stabilisation, proximité…)
2/ Choisir le mode qui permet cette maîtrise et régler sa valeur sur celle adéquate.
3/ La qualité de l’image étant importante se mettre en ISO fixe minimum, considérant qu’ils seront un paramètre d’adaptation tertiaire, et de façon à ne se concentrer que sur ouverture et temps de pose.
3/ Appuyer sur le déclencheur et regarder l’indicateur d’exposition
4/ Régler le paramètre secondaire pour ramener le curseur d’exposition au centre pour une exposition moyenne standard (viendront ensuite les effets créatifs éventuels).
Si sa valeur correcte est trop extrême, corriger une ou les deux autres, cad faire un compromis sur celle qui est la moins importante en fonction de la situation (TP si stabilisation, ISO si basse lumière à main levée…).
En ISO auto, préférer le RAW pour sa possibilité de correction ultérieure du bruit numérique (luminance et chrominance).
Remarques sur l’usage du mode manuel
Il demande du temps et de la patience, il se prête mal aux scènes fugace nécessitant réactivité et spontanéité.
Il est adapté à un certain type de scène où le temps de réglage est secondaire, et où les scènes sont d’exposition uniforme.
Il est adapté à l’usage d’un moyen de stabilisation si l’on veut disposer d’une grande fourchette de réglage du temps de pose pour ne pas avoir à pousser les deux autres paramètres dans leur retranchement.
Il est nécessaire quand on souhaite une homogénéité dans une série (panoramique).
En mode M + ISO auto, la compensation d’exposition (à ne pas confondre avec le témoin d’exposition), est accessible et son réglage n’influe que sur les ISO. En mode M+ISO fixe, la compensation d’exposition n’est plus accessible, et l’exposition est modifiable par chacun des trois paramètres.
En ISO auto + flash, la correction d’exposition n’est pas prise en compte (voir son manuel).
La touche * verrouille l’exposition, et lors du recadrage, le témoin d’exposition indique la différence constatée / avant recadrage (voir son manuel).
Le mode B (pour Bulb)
La plupart des appareils reflex sont limités en pose longue à des temps d’exposition de 30s maxi.
Le mode B permet de s’affranchir de cette limite. C’est en effet le photographe qui commande manuellement le moment du début d’exposition en appuyant sur le déclencheur, et le moment de fin d’exposition par le relâchement du déclencheur. Une minuterie s’affiche sur le boîtier pour renseigner le photographe sur le temps écoulé.
Inutile de préciser que ce mode ne peut pas s’affranchir de l’usage d’un trépied, et que l’utilisation d’une télécommande est extrêmement précieuse.
C’est un mode manuel où ouverture et ISO seront manuellement choisis (le boîtier ne pouvant pas anticiper quel sera le temps de pose, il ne peut en déduire ni ouverture ni ISO).
ATTENTION: un temps d’exposition très long du capteur provoque un échauffement de celui-ci générateur de bruit numérique.
Les modes « scène »
Tous ces effets pouvant avantageusement être créés par le photographe avec un minimum d’expérience pour peu que l’appareil le permette, c’est donc en l’absence des réglages adéquats ou en l’absence des connaissances ou de volonté permettant leur bon usage que ces modes trouveront leur utilité.
Les modes personnalisés:
Ce sont des modes qui permettent de mémoriser un ensemble de réglages préférentiels pour ne pas avoir à les reprogrammer lors d’un usage ultérieur similaire et régulier. Souvent réservés aux appareils perfectionnés, et aux photographes « spécialisés ».
Le mode « expositions multiples »:
C’est un mode de prise de vue qui permet de superposer plusieurs prises de vue en une seule image.